Tous les jours, nous perdons 50 à 100 cheveux, chose tout à fait normale. Les moins chanceux sont souvent victimes d’alopécie passagère voire irréversible, généralement pour des raisons hormonales et génétiques. Mais tout le monde a connu ou va connaître au moins une fois dans sa vie une perte de cheveu anormale.
Nous souhaitons vous faire prendre conscience que des petits détails de notre vie quotidienne, peuvent également être la cause d’une perte de cheveux anormale (temporaire ou permanente)
Les changements de saison
Vous avez peut-être remarqué une augmentation de la chute de vos cheveux aux intersaisons, comme à l’arrivée du printemps ou de l’automne ? Pas de panique, c’est normal! Nous subissons tous une perte anormale de cheveux lorsqu’on passe d’une saison à une autre, et plus particulièrement à l’arrivée de l’automne. Ces « chutes saisonnières » peuvent durer jusqu’à 6 semaines et provoquer une perte de cheveux jusqu’à 4 fois supérieure à la perte « normale ». Ce phénomène n’est que passager, ne touche pas forcément tous les individus et peut même passer inaperçu chez certains.
Le soleil
Le soleil est bénéfique pour les cheveux et aide à les faire pousser plus vite. En pourtant, il aide également à les faire tomber ! Un cheveu trop exposé au soleil est un cheveu en danger. En effet, les rayons du soleil peuvent ralentir l’évacuation des acides gras du sébum, en restant sous l’épiderme, ces acides gras deviennent des toxines qui ralentissent l’irrigation du sang et entrainent l’affinement du cheveux, voire sa chute. Ils peuvent également ralentir la repousse de septembre. Les bains de mer prolongés n’arrangent pas la situation.
Cette chute reste cependant ponctuelle, donc pas d’inquiétude !
Les troubles hormonaux
L’alopécie peut prendre diverses formes et peut aussi trouver son origine certains troubles hormonaux. Cette forme de calvitie est souvent progressive et diffuse et touche les femmes la plupart du temps.
Ces troubles touchent les hormones:
- De la thyroïde, avec une production d’hormone en excès (hyperthyroïdie) ou en baisse (hypothyroïdie)
- De l’hypophyse, avec une production d’hormone en baisse (hypopituitarisme)
- Mâles, comme les androgènes qui sont produits de façon excessive: le syndrome des ovaires micropolykystiques
- Femelles, comme les œstrogènes qui diminuent lors de la ménopause
Les causes psychologiques
L’état psychologique et physique d’une personne peut tout à fait avoir une influence sur la chute de ses cheveux.
Mais comment cela est-il possible ?
En effet, un état de grand stress physique ou psychologique booste la sécrétion d’androgènes (hormones mâles) et fait tomber les cheveux.
Un choc émotionnel, un deuil, une opération chirurgicale, une forte fièvre, une hémorragie et même une bonne dépression peuvent être le signe d’une future alopécie.
La trichotillomanie
Il faut dire que le moyen le plus radical et insolite de se dégarnir la tête est bien la trichotillomanie. Cette maladie psychologique qu’on qualifierait également de TOC (trouble obsessionnel compulsif) est officiellement reconnue comme telle depuis l’an 2000. L’individu atteint de cette maladie s’arrache les cheveux de façon compulsive et volontaire. Certains mangeront leurs cheveux arrachés et d’autres passeront leur temps à les tripoter pour calmer leurs angoisses. Ce sont surtout les femmes les plus concernées. Résultat : le bulbe capillaire est traumatisé et les cheveux peuvent repousser crépus ou….blancs.
Les problèmes alimentaires
Qui dit régime alimentaire dit carence alimentaire. Le manque de magnésium, de calcium, de potassium, de zinc ou de fer, les carences en vitamines ou sels minéraux sont des causes très fréquentes de la perte de cheveux. Ainsi nous vous rappelons l’impact que peut jouer un régime alimentaire amaigrissant.
Aujourd’hui, notre hygiène alimentaire comprend beaucoup trop de substances acides, au détriment des substances basiques (alcalines). Ainsi, une alimentation trop riche en acides et trop pauvre en minéraux, peut tuer les racines et contribuer à la chute progressive des cheveux.
L’entretien des cheveux
La beauté d’une femme c’est quoi ? Un beau visage, une silhouette féminine, un sourire radieux… mais c’est surtout une belle chevelure ! En entretenant nos cheveux, nous croyons leur faire du bien, et pourtant notre comportement vis-à-vis de nos cheveux peut parfois les faire souffrir et les faire tomber.
Certaines choses sont à proscrire :
- l’abus du sèche-cheveux, la chaleur souvent trop élevée,
- l’abus du fer à lisser
- les shampooings et soins trop forts et agressifs
- les extensions de cheveux
- l’abus des permanentes
- les teintures trop décapantes et agressives
- les chignons trop serrés qui fragilisent le cuir chevelu
Les traitements médicaux
La chute de cheveux peut faire partie des effets secondaires de certains médicaments : La chimiothérapie entraine une chute totale mais temporaire (le temps du traitement) de tous les poils du corps.
Il y a également les anticoagulants, les androgènes, le lithium, les progestatifs androgéniques, les antidépresseurs, les antiépileptiques, les neuroleptiques, les anti aldostérone, les antithyroïdiens de synthèse, la cortisone et ses dérivés.
La radiothérapie de la tête, souvent utilisée pour lutter contre le cancer, provoque toujours une perte des cheveux, des cils et des sourcils. Cette perte commence environ 2 semaines après la séance de radiothérapie et se fait progressivement. Une séance de radiothérapie peut entraîner des brûlures et même des lésions définitives du cheveu. Ainsi, on peut perdre ses cheveux temporairement ou définitivement selon la dose reçue. Lorsqu’elle est temporaire, la repousse se fait environ 8 semaines après la fin du traitement, et il faut attendre plusieurs mois avant de retrouver sa chevelure de base.
L’accouchement
La naissance d’un bébé est certainement le plus beau jour de la vie d’une mère, mais dans la moitié des cas, elle annonce aussi une chute massive des cheveux dans les jours qui viennent, pour une durée d’environ un mois. A l’accouchement, l’interruption des flux déclenche souvent une perte des cheveux massive et momentanée .
Cette forme d’alopécie post-partum est tout à fait normale : lorsqu’une femme est enceinte, elle produit généreusement des œstrogènes qui prolongent la durée de vie de ses cheveux et les fortifient. Lorsqu’elle accouche, le taux d’œstrogènes chute considérablement, entrainant avec lui la chute des cheveux. On parle ainsi d’alopécie « réactionnelle ».
Cette forme d’alopécie peut entrainer une perte de 20 à 30 % des cheveux dans les cas les plus graves. Elle touche surtout la zone du sommet du crâne.
Les intoxications
On peut très bien intoxiquer ses cheveux et les faire tomber en ingérant :
- des champignons toxiques
- des médicaments toxiques ou une mauvaise association de médicaments
- des produits nettoyants
- Les maladies infectieuses :
Une alopécie légère et passagère peut survenir lorsqu’on attrape :
- la grippe
- les affections à streptocoques
- la mononucléose
Les carences en acides aminés essentiels :
La kératine, matière première du cheveu, représente près de 95% de sa structure. Elle se nourrit d’acides gras aminés (méthionine et cystéine) principalement présents dans les protéines animales, et les oligo-éléments . Certains régimes végétariens et végétaliens sont donc très pauvres en acides aminés et provoquent des carences qui favorisent la chute des cheveux.
Les causes exceptionnelles
L’alopécie peut apparaître suite à des brûlures, des irradiations ionisantes, ou certaines maladies de la peau comme le lupus érythémateux (la teigne), certaines tumeurs de la peau ou les suites d’un traumatisme local après contusion, ou due à certaines fortes fièvres (la scarlatine, une infection bronchique). Le diabète hypo/hyperthyroïdien provoque également une chute des cheveux.