L’épilation laser est de plus en plus populaire chez les hommes. Parmi les régions les plus épilées, on compte le torse et l’abdomen. Cette région simple à traiter comporte peu de particularités. Il est vrai toutefois que certaines zones de l’abdomen peuvent réagir plus vite, alors que d’autres sont un peu plus douloureuses et moins réactives au laser.
L’abdomen qui est la région qui sépare le sternum du pubis, est une zone assez large du corps humain, et couverte de poils de différentes épaisseurs chez l’homme. La zone médiane (ligne ombilicale) est couverte de poils épais alors que les zones latérales (flancs) présentent une pilosité plus fine. Cette différence conduit à des réponses variables en termes de rapidité de traitement: les zones à gros poils ont tendance à disparaître plus rapidement que les zones plus fines en pilosité. Il convient de prévenir les patients qu’une zone de démarcation peut survenir entre le sternum (bas du thorax) et la zone haute de l’abdomen. Certains laséristes pratiquent une forme de ‘dégradé’ pour limiter ce type d’inconvénient.
Chez l’homme, les poils de l’abdomen sont relativement réceptifs au laser, en particulier sur la zone médiane. En effet les poils clairs réagissent plus lentement que les poils sombres. Les poils blonds ou blancs ne doivent pas être traités car les résultats seront mauvais ou nuls. Sur un poil réceptif, l’épilation de cette région nécessite habituellement entre 5 et 8 séances espacées de 8 à 10 semaines. Il convient de noter que les zones d’implantation des poils de l’abdomen sont variables chez l’homme: certains patients ont une pilosité étendue sur toute la zone, y compris la zone latérale des flancs.
Les précautions avant le traitement sont les mêmes que pour les épilations des autres régions du corps.
Le patient devra cesser de décolorer ses poils, d’utiliser la pince, la cire ou la crème au moins 1 mois avant la séance laser, afin que celui-ci dispose d’une cible thérapeutique bien réceptive.
Il faudra également bien noter les contre-indications: bronzage, infection cutanée en cours, tatouage…
Enfin, rappelons que les critères justifiant une efficacité optimale du traitement sont les poils bien pigmentés et larges. Les poils blancs, clairs, blonds, roux n’étant pas sensibles au laser car ils ne détiennent pas de mélanine.
L’homme est connu pour avoir des poils bien plus épais et concentrés en mélanine dans toute la région de l’abdomen. Par conséquent, la douleur est plus forte que chez la femme et l’utilisation d’un anesthésique reste souvent indispensable (surtout lors des premières séances): il est recommandé d’appliquer une crème anesthésiante entre 1h et 2h avant le geste. On peut appliquer cette crème et recouvrir la zone de cellophane.
Les zones généralement sensibles et connues comme douloureuses sont les flancs où la peau est fine, et la zone au dessus du pubis.
Le nombril est une zone sujette aux piercings. De ce fait, il est important que le lasériste approche avec attention cette zone.
Il est contre indiqué de réaliser une séance laser sur une lésion de la peau en évolution ou sur une zone infectée. Aussi, le lasériste évitera d’intervenir sur la zone ombilicale si le piercing est récent et si le canal n’est pas complètement refermé et cicatrisé. En effet, seul l’épiderme assure la protection contre les agressions extérieures. De même, les piercings au nombril peuvent s’infecter durant la période de cicatrisation. Aussi, le médecin lasériste devra prendre soin de bien examiner la zone pour chercher une complication infectieuse. A noter qu’un piercing au nombril met plus de 6 à 9 mois à cicatriser.
Enfin comme pour tous les autres traitements au laser, il faut impérativement ôter tout bijou. Les bijoux peuvent agir en véritable miroir et dévier le faisceau laser entrainant des risques de brûlure pour la patiente ou pour le médecin. Enfin, les pierres semi-précieuses des piercings peuvent contenir des impuretés sombres capables de capter le laser, de concentrer son énergie et donc de subir des détériorations.