L’épilation du visage au laser est possible chez les femmes, et il est courant d’épiler la zone de la lèvre supérieure. C’est une zone moins réceptive à cause de la présence de duvet et de poils très fins mais cette zone reste traitable avec efficacité.
Le protocole à suivre : Plusieurs séances, entre 6 et 10, espacées d’environ 6 semaines.
L’épilation des lèvres est plus ou moins difficile, car les poils de la lèvre supérieure sont des poils très fins et peu concentrés en mélanine. De ce fait, les poils du visage nécessiteront un peu plus de séances que les poils plus épais et pigmentés du reste du corps. On compte en moyenne entre 8 à 10 séances pour obtenir des résultats satisfaisants.
De plus, il faut noter, que le cycle du poil de la lèvre supérieure est très rapide. Ainsi, la repousse est plus rapide, et c’est la raison pour laquelle les séances sont généralement espacées de 6 semaines dans les premières séances.
Il est important de prévenir les patientes que tous les poils de la lèvre supérieure ne sont pas sensibilisés de la même façon: en règle générale, les zones centrales sont épilées de façon rapide alors que les zones latérales mettent plus de temps avant de tomber.
Les patientes sont invitées à ne surtout pas raser (pour ne pas stimuler) cette région. Il faudra expliquer aux patientes que les résultats sont plus rapides sur la zone centrale médiane que sur les côtés. Le médecin effectue par la suite un impact sur les commissures lors de la séance initiale. Tant qu’à effectuer un test, autant que celui-ci soit effectué sur cette zone pour réduire le nombre de séances puisque les commissures sont les plus longues à disparaître.
Enfin, on note habituellement une bonne efficacité des lasers sur la lèvre supérieure en période péri-ménopausique à condition de traiter les poils avant qu’il ne devienne blanc.
Les critères d’efficacité des séances laser sont:
Enfin, en cas de mélange poils blancs – poils gris – poils noirs, il est possible de développer une stratégie de traitement utilisant plusieurs techniques: d’abord le laser traite ce qui est réceptif, puis en fin de course, on propose l’épilation électrique pour terminer sur les poils qui ont résisté.
Les précautions principales consistent à récupérer les antécédents de la patiente: troubles de coagulation, de cicatrisation, infection locale ou virale en cours, diabète déséquilibré, présence d’un médicament photo sensibilisant ou d’un bronzage. Le médecin cherchera s’il n’y a pas eu d’épilation à la cire, pince ou crème (dans les 2 semaines qui précèdent), car elles rendraient l’épilation moins efficace. De même, la décoloration trop récente peut limiter l’efficacité de l’épilation (manque de chromophore).
Le médecin lasériste doit vérifier que la patiente ne porte pas de maquillage permanent. Si c’est le cas, il devra prendre soin de le protéger lors de l’épilation pour éviter que le laser ne vienne toucher celui-ci (risque de modifier la couleur des pigments). Le praticien s’attachera aussi à détecter la présence d’un fond de teint ou de maquillage qui devront être ôtés avant la séance laser.
La technique d’épilation de la lèvre supérieure demande comme toutes les zones des précautions: cette zone représente une surface bombée, de ce fait, le lasériste procèdera à un balayage de la zone de façon perpendiculaire. L’inclinaison du laser sera faite de façon à ne pas léser l’œil, et des lunettes de protection couvrante ou des coques opaques seront utilisées pour protéger l’œil de la réflexion indirecte.
Attention aux dents: les patientes doivent fermer la bouche pendant le balayage laser afin que le laser ne vienne pas toucher l’émail des dents. Celui-ci comportant des impuretés noires, elles peuvent réagir et provoquer des modifications ou des lésions de l’émail.
Les laséristes qui débutent rencontrent parfois des difficultés à traiter de façon uniforme la lèvre supérieure. Il est important qu’ils fassent attention à ne pas passer 2 fois sur la même zone pour éviter toute brûlure, mais il est aussi important de traiter la zone de la bouche dans sa globalité pour éviter d’oublier des régions. En cas d’oubli, il risque de se produire une repousse plus rapide et un aspect esthétique anormal. Ces erreurs de couverture peuvent générer des séances de rattrapage qui auraient pu être évitées. Avec l’expérience, les médecins choisissent une taille d’impact laser permettant, par exemple, de couvrir toute la largeur de la lèvre supérieure. D’autres choisissent un impact plus étroit pour faire deux passages et balayer 100% de la zone à traiter. Enfin, d’autres médecins utilisent un large spot laser, mais, à l’aide d’un cache (abaisse-langue en bois par exemple), masquent les zones déjà couvertes pour ne pas les brûler et repassent sur les régions non traitées.
La zone traitée présente souvent un érythème pendant 1 à 3 heures en post laser. Il convient d’avertir les patientes que certains gros poils peuvent se recroqueviller au fond du follicule et mettre plus d’une semaine à s’extirper.
La bouche est une zone prisée par les piercings. De ce fait, il est bien évidemment important que le lasériste approche avec attention cette zone.
IL est contre indiqué de réaliser une séance laser sur une lésion de la peau en évolution ou sur une zone infectée. Aussi, le lasériste évitera d’intervenir sur la zone péri buccale si le piercing est récent et si le canal n’est pas complètement refermé et cicatrisé. En effet, seul l’épiderme assure la protection contre les agressions extérieures. De même, les piercings à la lèvre risque rapidement de s’ infecter daurant la période de cicatrisation. Le médecin lasériste prendre soin de bien examiner la zone à la recherche d’une complication infectieuse.
Enfin comme pour tous les autres traitements au laser, il faut impérativement ôter tout bijou. Les bijoux peuvent agir en véritable miroir et dévier le faisceau laser entrainant des risques de brûlure pour la patiente ou pour le médecin. Enfin, les pierres semi-précieuses des piercings peuvent contenir des impuretés capables de capter le laser, de concentrer son énergie et donc de subir des détériorations.
Le maquillage permanent sur les lèvres peut être un piège thérapeutique lors d’un traitement de la pilosité de la lèvre supérieure ou inférieure. Les pigments rouges peuvent capter le laser et virer au noir ou simplement chauffer avec un risque de brûlure. Il convient donc pour le médecin de bien interroger la patiente sur la présence d’un tatouage de maquillage permanent et de bien éviter ces zones lors d’un balayage laser. Il est préférable, en matière de maquillage classique, de demander à la patiente de ne pas porter de rouge à lèvre (ou de l’ôter avant la séance), ni de fond de teint avant le soin.